Les ronflements
Nombreuses sont les pathologies qui affectent le sommeil. cependant, celles influençant plus le conjoint que le dormeur sont rares. c’est pourquoi au bon repos a décidé de s’intéresser au cas particulier des ronflements, également appelés ronchopathie.
Pourquoi ronfle-t-on ?
Le ronflement se produit lors de l’inspiration et c’est le passage de l’air au niveau du pharynx qui provoque ce bruit. Plus précisément, lorsque l’on dort, les muscles se relâchent ce qui entraîne l’affaissement des parois du pharynx. Cet affaissement conduit à son tour à une obstruction partielle du pharynx et donc à un passage plus difficile de l’air.
L’apnée du sommeil
Le ronflement est une réelle question d’anatomie puisque si tout le monde subit un relâchement lorsqu’il dort, ce n’est pas pour autant que tout le monde ronfle. En effet, certains facteurs sont plus propices aux ronflements que d’autres. Le surpoids, par exemple, a un impact direct sur la ronchopathie puisqu’il provoque le rétrécissement des voies respiratoires et donc obstrue encore un peu plus le passage de l’air. La congestion nasale, causée par un rhume ou des allergies, joue également un rôle puisqu’elle oblige le dormeur à respirer exclusivement par la bouche. Finalement, la consommation d’alcool ou la prise de tranquillisants sont aussi des facteurs aggravants de ronflement car ils accentuent le relâchement musculaire.
Est-ce que c’est grave de ronfler ?
Les ronflements ne représentent pas de risque pour la santé, si ce n’est éventuellement pour le sommeil du conjoint qui pourrait souffrir d’insomnies chroniques (à ce sujet, consulter notre article sur l’insomnie). En effet, un ronflement « normal » atteint les mêmes décibels qu’une voix tandis que les ronflements majeurs peuvent atteindre ceux d’un camion qui passe. Dans ces conditions, il n’est pas difficile d’imaginer la nuisance sonore pour la personne dormant dans la même pièce. En revanche, pour le dormeur, ses ronflements n’ont aucun impact sur la qualité de son sommeil.
Cependant, dans certains cas, le dormeur pourrait également développer une maladie moins bénigne : l’apnée du sommeil. En effet, selon l’INSV, près de 8 % de la population souffre de cette pathologie du sommeil qui se caractérise par des arrêts fréquents de la respiration et de ronflements majeurs. Contrairement aux ronflements « classiques », l’apnée du sommeil a un réel impact sur le sommeil puisqu’elle empêche le dormeur d’atteindre le sommeil profond (étant donné qu’à chaque apnée le dormeur se réveille) provoquant ainsi de la fatigue et de la somnolence. De plus, elle peut engendrer des maladies plus graves comme de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires.
Comment arrêter de ronfler ?
Comme pour tout, le meilleur remède reste le maintien d’une bonne hygiène de vie. Il est donc fortement conseillé de surveiller son poids, d’éviter la consommation d’alcool et de ne pas fumer. Il est également judicieux de soigner ses allergies et d’essayer de dormir sur le côté plutôt que sur le dos. Si ces techniques ne fonctionnent pas, vous pouvez vous tourner vers des appareils orthodontiques pour la nuit ou en dernier recours vers un traitement chirurgical portant sur les tissus mous. Dans tous les cas, la consultation d’un spécialiste ORL est indispensable afin d’établir un diagnostic et un traitement adéquat.